Adam…..tout dans le muscle, ou là vénération du corps humain. Ayant suivi le cursus élitiste (au plus noble sens du terme) des Beaux-Arts Roland Gaudillière nous présente avec son Adam tous les canons de la beauté masculine tels que les anciens les ont édictés.
Les grecs porteront une grande attention au corps, surtout masculin, à son entretien et à la beauté, perçue comme sacrée. Entre les kouros archaïques, qui rappellent les poses égyptiennes hiératiques, et la sculpture hellénistique qui frise le portrait, de nombreux artistes ont fixé les canons du nu masculin. Leurs dieux deviennent anthropomorphes et, au fil du temps, leurs représentations charnelles sont de plus en plus précises.
Les artistes grecs étudient de façon minutieuse l’anatomie et les proportions, et les représentations figées font place à des images de plus en plus réalistes. Générations après générations, les parties du corps sont fidèlement reproduites. On s’attache alors au mouvement et aux poses plus naturelles. Pour cela, on évite la symétrie des mouvements (par le contrapposto). Les représentations d’Apollon, Vénus et autres modèles grecs par ces artistes ont ainsi imposé leurs canons de beauté et d’harmonie, qui seront redécouverts et glorifiés par les artistes de la Renaissance.
Les efforts anatomiques et la progression des techniques de sculpture amènent alors une amélioration du réalisme dans la représentation du nu. On note toutefois par la suite un retour à l’instinct naturel d’exagération du corps. Les artistes mettent en valeur certaines parties et certains muscles, et en minimisent d’autres (le canon du petit pénis en est un exemple flagrant, la disparition de la fente vulvaire en est un autre, celle-ci restant cependant couramment présente dans la sculpture indienne, par exemple). Les statues ou décors de poterie comportant une représentation de phallus en érection, d’une taille surdimensionnée, assez courante à l’époque, sont dites ithyphalliques. On retrouvera ces représentations plus tard chez des peintres japonais comme Hokusai ou Tsukioka Settei.
Au Moyen Age c est la pudibonderie religieuse qui mène le bal. Le nu est pour le Moyen Âge un rappel de la condition mortelle et imparfaite de l’homme, en rapport avec le péché originel.
Il ne faut pas croire cependant qu’il n’existe aucun nu dans l’art de cette époque : il est au contraire fréquemment représenté, pour des raisons iconographiques. Par exemple dans les représentations des enfers sur les tympans des églises, on trouve fréquemment des personnages nus, dont les parties génitales sont dévorées par des griffons, des serpents, des scorpions… De même, les représentations d’Adam et Ève prennent parfois (mais pas toujours) la forme de nus : ainsi, l’Adam de Notre-Dame de Paris, actuellement conservé au musée de Cluny, est représenté nu, et très proche du canon antique.
On le note aussi dans églises romanes du Brionnais où le nu est représenté sur les piliers…Soit pour représenter le mal (notamment à Anzy le Duc avec un bouc sodomisant un humain et représentant la victoire du mal) soit, pour faire un pied de nez à l’église, les compagnons tailleurs de pierres à l’époque étant volontiers frondeurs.
La Renaissance et tous les courants artistiques suivants reprendront les canons édictés par les Grecs…
De par sa construction, quasi cubique, cette toile est une réussite qui met l’homme en valeur et met en lumière les talents d’un artiste qui, sous la Renaissance Italienne, à l’égal d’un Léonard de Vinci n’aurait pas hésité à pratiquer la médecine pour saisir au plus près tous les recoins du corps humain….et de l’âme !
Adam…..tout dans le muscle, ou là vénération du corps humain. Ayant suivi le cursus élitiste (au plus noble sens du terme) des Beaux-Arts Roland Gaudillière nous présente avec son Adam tous les canons de la beauté masculine tels que les anciens les ont édictés.
Les grecs porteront une grande attention au corps, surtout masculin, à son entretien et à la beauté, perçue comme sacrée. Entre les kouros archaïques, qui rappellent les poses égyptiennes hiératiques, et la sculpture hellénistique qui frise le portrait, de nombreux artistes ont fixé les canons du nu masculin. Leurs dieux deviennent anthropomorphes et, au fil du temps, leurs représentations charnelles sont de plus en plus précises.
Les artistes grecs étudient de façon minutieuse l’anatomie et les proportions, et les représentations figées font place à des images de plus en plus réalistes. Générations après générations, les parties du corps sont fidèlement reproduites. On s’attache alors au mouvement et aux poses plus naturelles. Pour cela, on évite la symétrie des mouvements (par le contrapposto). Les représentations d’Apollon, Vénus et autres modèles grecs par ces artistes ont ainsi imposé leurs canons de beauté et d’harmonie, qui seront redécouverts et glorifiés par les artistes de la Renaissance.
Les efforts anatomiques et la progression des techniques de sculpture amènent alors une amélioration du réalisme dans la représentation du nu. On note toutefois par la suite un retour à l’instinct naturel d’exagération du corps. Les artistes mettent en valeur certaines parties et certains muscles, et en minimisent d’autres (le canon du petit pénis en est un exemple flagrant, la disparition de la fente vulvaire en est un autre, celle-ci restant cependant couramment présente dans la sculpture indienne, par exemple). Les statues ou décors de poterie comportant une représentation de phallus en érection, d’une taille surdimensionnée, assez courante à l’époque, sont dites ithyphalliques. On retrouvera ces représentations plus tard chez des peintres japonais comme Hokusai ou Tsukioka Settei.
Au Moyen Age c est la pudibonderie religieuse qui mène le bal. Le nu est pour le Moyen Âge un rappel de la condition mortelle et imparfaite de l’homme, en rapport avec le péché originel.
Il ne faut pas croire cependant qu’il n’existe aucun nu dans l’art de cette époque : il est au contraire fréquemment représenté, pour des raisons iconographiques. Par exemple dans les représentations des enfers sur les tympans des églises, on trouve fréquemment des personnages nus, dont les parties génitales sont dévorées par des griffons, des serpents, des scorpions… De même, les représentations d’Adam et Ève prennent parfois (mais pas toujours) la forme de nus : ainsi, l’Adam de Notre-Dame de Paris, actuellement conservé au musée de Cluny, est représenté nu, et très proche du canon antique.
On le note aussi dans églises romanes du Brionnais où le nu est représenté sur les piliers…Soit pour représenter le mal (notamment à Anzy le Duc avec un bouc sodomisant un humain et représentant la victoire du mal) soit, pour faire un pied de nez à l’église, les compagnons tailleurs de pierres à l’époque étant volontiers frondeurs.
La Renaissance et tous les courants artistiques suivants reprendront les canons édictés par les Grecs…
De par sa construction, quasi cubique, cette toile est une réussite qui met l’homme en valeur et met en lumière les talents d’un artiste qui, sous la Renaissance Italienne, à l’égal d’un Léonard de Vinci n’aurait pas hésité à pratiquer la médecine pour saisir au plus près tous les recoins du corps humain….et de l’âme !